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Photo du rédacteurMathilde Natpro

Le rôle fondamental des citoyens "consommateurs"

Dernière mise à jour : 23 août 2021

Mais peut-on encore vraiment les appeler ainsi ? A l’image d’Isabelle et de Gaston, ce sont d’authentiques partenaires de notre action pour la citoyenneté alimentaire. Depuis toujours, Nature & Progrès prône le rapprochement entre producteurs et consommateurs, et leur investissement démontre à quel point ceci est loin de n’être qu’une formule creuse. Vous aussi, vous pouvez, de cette façon, passer à l’action pour un monde meilleur. Pourquoi attendre plus longtemps ?


L'avis d'Isabelle

Toute en discrétion (il faudra donc l’excuser de ne vous dévoiler que son prénom), mais pleine de convictions, Isabelle est une membre Nature et Progrès active dans le SPG, comme sur la photo ici, son dernier en date, chez Michel et Marianne Monseur (Li Cortis des Fawes). Elle nous témoigne son engagement dans le label et les raisons qui la poussent à soutenir les producteurs bio de Nature et Progrès.


Peux-tu tout d’abord te présenter en quelques mots auprès de nos lecteurs…

Je m’appelle Isabelle, j’habite en province de Liège et travaille en province de Namur. Mais j’ai pas mal déménagé dans ma vie puisque j’ai aussi habité en Brabant wallon et dans le Hainaut. Indépendamment de mon engagement personnel chez Nature et Progrès en tant que consommatrice, je travaille pour la fondation Cyrys qui est partenaire de Nature et Progrès depuis cette année pour le Réseau Radis. Mais je suis membre Nature et Progrès depuis une dizaine d’année.


Qu’est-ce qu’y t’a amené chez Nature et Progrès ?

Quand j’habitais dans le Brabant wallon, je faisais partie d’un groupement d’achat qui était lié à la locale Nature et Progrès. C’est par la dynamique des personnes que je côtoyais dans ce groupement d’achat, leur engagement, le questionnement social et environnemental qu’ils véhiculaient, que j’ai fait le pas de me faire membre de l’association.


Pourquoi soutiens-tu actuellement l’association ?

Tout simplement pour la concordance des valeurs ! Il y a une grande cohérence de l’association à travers toutes ses activités, que ce soit le Salon Valériane, la revue, le SPG… Je trouve que ça a beaucoup de sens ce que vous faites. Ça sonne juste et ça sonne vrai ! On est loin du green-washing, on est dans le fondement, dans l’incarnation des valeurs. Et aussi parce que ce que Nature et Progrès défend, ce n’est pas l’environnement contre l’humain, comme dans certains mouvements où on sent que l’Homme est quasiment la bête à abattre. Ici, on veut construire quelque chose de global avec l’humain.


Ca fait plaisir d’entendre ça car en effet, c’est ce que nous essayons de prôner ! Notamment à travers le SPG. C’est donc une belle transition pour te demander de nous expliquer comment tu t’impliques chez Nature et Progrès…

En tant que consommatrice, je trouve que c’est bien d’être sensibilisée pour sensibiliser à son tour. J’ai suivi la formation jardinier-semencier de Nature et Progrès car l’alimentation commence dès la semence. Être attentive à tout ça, faire son potager, c’est aussi être consomm’acteur ! Mais c’est vrai que la matérialisation la plus concrète de mon engagement en tant que consommatrice c’est le SPG qui pour moi est un processus bien complet, qui garantit la confiance, la transparence. On n’est pas là simplement pour un contrôle mais pour échanger. Ces visites m’ont permis de rencontrer des producteurs Nature et Progrès pas trop loin de chez moi mais pas dans ma sphère d’achat habituelle, et donc que je n’aurai pas eu l’occasion de croiser autrement, mais chez qui j’irai maintenant faire mes courses à l’occasion. Aussi, c’est important pour moi de participer au Salon Valériane, si ce n’est pas en tant que bénévole, au moins en tant que visiteuse, pour prendre le pouls de tout ce qui gravite autour de tout ça, pour participer au rassemblement.


Pourquoi c’est important pour toi de soutenir les producteurs bio de N&P ?

Dans ma vie de tous les jours, je consomme bio, mais pas exclusivement Nature et Progrès. Je vais en général au plus local, chez des producteurs de ma commune. Mais si dans un magasin j’ai le choix entre deux produits bios dont un porte le label Nature et Progrès, je choisirai celui-là, parce que je sais que ça va plus loin que le label bio. Honnêtement, je ne connais pas le cahier des charges européen dans le détail, je ne suis jamais allé le voir. En revanche, je connais le label Nature et Progrès, je sais que derrière chaque décision prise il y a une réflexion globale et la prise en considération de la réalité de l’agriculteur. Il y a une dimension sociale pas du tout présente dans le label européen. Pour moi le fait de ne pas être centré que sur des pratiques culturales mais aussi de concilier avec des réflexions plus globales, sur l’énergie, sur le bien-être animal, sur le circuit-court, c’est clairement une plus-value. D’ailleurs je me fais ambassadrice du label auprès des producteurs bio que je côtoie et que je considère en adéquation avec les valeurs de Nature et Progrès !


Du coup, pour toi, qu’est-ce qu’ils offrent de plus en étant membres du label ? En tant que consommatrice, qu’est-ce-que ça te garantit ?

Vraiment de réfléchir à leurs pratiques, à leur façon de faire, quand ils prennent une décision, tout en étant suivi dans leur démarche via le SPG. Ça garantit aussi une non-délocalisation de l’activité. Sans dire que c’est exclusif à ceux du label, on sent quand même chez les producteurs Nature et Progrès un encrage fort avec leur terroir. Et finalement le fait d’inclure les valeurs de la charte dans leur activité : par exemple le fait de prendre en compte l’aspect énergétique tout en réfléchissant à comment vendre leurs productions, ... Ils sont vraiment dans une globalisation de leur réflexion. Dès qu’ils mettent en place quelque chose sur le terrain, ça se fait dans cette dynamique positive, pour que ce soit le plus cohérent possible au regard des valeurs qu’ils défendent. Je pense que le bio a toujours eu dans son ADN une vision durable de l’agriculture, de quelque chose de viable pour les générations futurs et les producteurs de Nature et Progrès l’incarnent par cette pensée systémique.


L'avis de Gaston

Depuis qu’il travaille au comptoir paysan à Beauraing, Gaston côtoie quotidiennement des producteurs bio de Nature et Progrès. Nouveau membre Nature et Progrès, Gaston incarne cette jeunesse avide de changement. Il s’investit pour soutenir un autre modèle agricole. C’est donc tout naturellement que ses convictions personnelles l’ont rapproché de Nature et Progrès et qu'il s'investit maintenant dans notre SPG, comme ici tout récemment chez Jean-François Ramelot.


Parle-nous un peu de toi…

Je m’appelle Gaston Piraux, j’ai 26 ans et suis ingénieur agronome de formation. J’ai récemment été engagé comme chargé de mission au Comptoir Paysan à Beauraing, un nouveau magasin de producteurs locaux et en partie bio, pour développer le réseau de producteurs autour du projet. J’habite la commune de Anhée.


Comment connais-tu Nature et Progrès ?

C’est une association avec des valeurs proches des miennes, avec laquelle je partage beaucoup de choses. J’ai donc été amené plusieurs fois à croiser son chemin, lors de différentes activités auxquelles je m’intéressais. Et il se fait aussi que durant un stage pendant mes études, je suis venu aux bureaux de Nature et Progrès pour visiter le jardin potager d’intégration et la librairie. Plus récemment j’ai rejoint le groupe de travail « céréales bio » du Réseau Radis, ce qui constitue ma première réelle implication avec l’association. A force d’être en lien avec les activités de l’association, je me suis dis qu’il était temps de me faire membre et donc je le suis officiellement depuis cette année. Ce qui me permet de recevoir la revue Valériane mais aussi de soutenir les actions de l’association, notamment le SPG qui m’intéresse beaucoup.


Du coup, à l’heure actuelle, quel est ton lien avec les producteurs bio de Nature et Progrès ?

Le premier lien c’est celui que j’ai en tant que consommateur. Avant de m’impliquer dans le cadre de mon travail, j’étais déjà proche de la consommation en circuit-court, notamment avec la Ferme de Stée ou la Ferme de la Sarthe que je connais bien. En fait, en achetant des produits labellisés Nature et Progrès, c’est devenu logique de m’intéresser au label et à ce qu’il veut dire. Plus récemment, j’ai élargi mes horizons grâce à mon travail dans lequel je côtoie des producteurs Nature et Progrès investis dans le Comptoir Paysan, comme Marc-André Hénin ou Thibault Goret. J’ai aussi du coup également la chance de pouvoir acheter des fromages, de la viande, des bières de producteurs labellisés.


Que dirais-tu à des citoyens lambdas pour les motiver à aller chez les producteurs bio de N&P ?

Je pense que le label permet de recréer du lien entre production et consommation, ce qui est fondamental car dans notre société on a complètement perdu cette connexion. C’est important de remettre l’humain au centre et donc de soutenir ceux qui le font. De plus Nature et Progrès est pour moi un label de qualité avant tout, grâce à sa charte. Il permet d’avoir une garantie basée sur une relation de confiance avec son producteur, grâce au SPG qui est différent d’un contrôle extérieur qui va juste vérifier le respect de normes et où les artisans seront logés à la même enseigne que les industriels. Alors que le SPG permet de réfléchir ensemble, de rendre le consommateur acteur. Il ne doit pas simplement être au bout de la chaîne alimentaire et consommer passivement. Mais il doit prendre part au système et soutenir les producteurs qui œuvrent à cette transition agroécologique.


 

Vous aussi devenez acteur de votre alimentation en rejoignant Nature et Progrès et en participant à l'évolution du label!

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